Tenue de combat pour le VMA

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

Samedi, il a beaucoup été question de combat dans les discussions d’après-match. Cela sans rapport avec Marcel Cerdan, le légendaire boxeur français, qui a donné son nom Palais des Sports de Levallois théâtre du récent exploit mulhousien en play-offs. François Salvagni, le coach italien du VMA dont le vocabulaire dans la langue de Molière n’est pas encore suffisamment riche, a même employé le terme à bannir quand il s’agit de sport… Guerre ! Nul doute, qu’il ne pensait pas à mal quand il a avoué : « Il a fallu se battre pour arracher le premier et le dernier set… Cela a été la guerre ! Grâce aux trois matches face à Béziers, et notamment les deux tie-breaks remportés, nous étions mieux préparés à cela que Paris qui a eu des quarts de finale plus faciles face à Terville ».

À l’image des scores du premier et dernier set (29-27, 25-23), le match face à Levallois s’est joué à peu de choses. Un réflexe mieux assuré, une décharge d’adrénaline et, surtout, un soupçon de caractère au bon moment qui a fait la différence. Ce que confirme d’ailleurs Léa Soldner quand elle confie : « Nous avons mieux géré les fins de set… Ce que nous n’arrivions pas à faire en début de saison ! »

Le côté le plus positif, c’est qu’une fois de plus, cette victoire a été collective même si Carli Snyder a beaucoup pesé pour ce succès en inscrivant, pour la première fois de la saison, 27 points. Toutes, même les joueuses les moins en vue ont apporté leur pierre à l’édifice. Jaali Winters, il est vrai peu sollicitée dans les deux premières manches avec six tentatives en attaque, a attendu le début du 3ᵉ set pour marquer son premier point. En revanche, elle a été à point nommé pour conclure la première balle de match à un moment où les Franciliennes menaçaient fortement le VMA. Et, sans le service d’Isaline Sager-Weider, il n’y aurait pas eu cette balle de match. Pareil constat concerne également Julia Casadéi qui a assuré chacune de ses relances et permis à Christelle Nana de souffler. C’est en cela, avec la conviction qu’Annayka Legros peut encore apporter davantage au filet, que Victoria Mayer peut encore mieux varier son jeu si la réception le lui permet, que Jaali Winters peut être plus percutante en attaque et que Silke Van Avermaet, certes excellente au service, a été loin de ses standards en attaque (3/17), le VMA peut encore mieux faire. Arriver à gagner, sans montrer son meilleur profil, c’est plutôt encourageant !

Gagner, sur n’importe quel score, est l’objectif avoué de ce mardi. C’est à ce seul prix que Mulhouse atteindra la 12ᵉ finale des play-offs de son histoire sans être tributaire d’un éventuel match d’appui, vendredi prochain, à Levallois.

Du côté mulhousien, joueuses et entraîneurs sont déterminés à retrousser les manches en espérant que le public réponde massivement à l’appel du VMA pour pousser son équipe en quête d’une qualification pour sa 2ᵉ finale de la saison.

Christian Entz

Les chiffres à retenir du match aller

27 – C’est le nombre de points marqués par la MVP Carli Snyder

1 – C’est la toute petite différence entre le nombre de contres (11 à 10) et de services (5 à 4) gagnants enregistrés à l’avantage du VMA face à Paris/Levallois. C’est aussi l’écart, en termes d’efficacité offensive, entre Paris (43 %) et Mulhouse (42 %).

6 – C’est le nombre de contres gagnants réussis par l’internationale argentine Candelaria Herrera, meilleure contreuse du match devant Carli Snyder (3), Annayka Legros (2), Victoria Mayer (2) et le joker médical parisien, l’excellente internationale canadienne Emily Maglio (2).

4 – C’est le nombre de services gagnants réussis par l’internationale belge du VMA, Silke Van Avermaet, meilleure serveuse du match devant la Serbe de Levallois Ljubica Kecman (3).

13 – C’est le nombre de joueuses franciliennes qu’Alessandro Orefice a fait entrer en jeu. Soit trois de plus par rapport au VMA.

65 – C’est le nombre de réceptions assurées par Carli Snyder (33) et Jaali Winters (32) qui ont été les plus ciblées par le service parisien. À titre de comparaison, Léa Soldner (11), Julia Casadéi (3) et Mija Siftar (3) se sont partagé les 17 balles restantes.