L’histoire se répète

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Un sport, une ville, un territoire

Les lendemains de Ligue des champions réussissent rarement au VMA et les Parisiennes encore moins depuis un an. Il y a un an, les Mariannes avaient déjà jeté un froid au Palais pour s’imposer face aux Mulhousiennes qu’elles n’avaient plus battues depuis mars 2016. Samedi dernier, dans la peau du leader, Levallois/Paris annonçait la couleur. Mais, par ailleurs, le VMA restait sur une prestation de haute volée face au Vakifbank Istanbul et que, dans son élan, il se devait de confirmer. Ce qu’il a fait, une heure durant… Avant de sombrer.

Au premier set, après une entame très équilibrée jusqu’à 17-17, le VMA avait déjà senti le souffle du boulet. En accusant leur 6e service raté, les Mulhousiennes avaient placé les Parisiennes en position de force (20-22). Carli Snyder (21-22) puis Annayka Legros en attaque, avec l’excellent service de Victoria Mayer, avaient inversé la donne juste à temps (24-22) avant la conclusion de Christelle Nana (25-22) consécutive à deux grosses défenses de Mija Siftar et de Léa Soldner. Du bel ouvrage de nature à rassurer. Le 2e set ne faisait que confirmer la supériorité locale (8-4, 21-13, 25-18), à grand renfort de missiles au service et d’adresse au filet, à l’image des performances offensives de Mija Siftar (4/8), Christelle Nana (3/5) et Silke Van Avermaet (3/5). Et soudain, au moment où la soirée du VMA s’annonçait tranquille, le pire est arrivé.

Cela a commencé par un excès de suffisance sur deux ou trois balles offertes et mal exploitées qui ont permis aux Parisiennes de sortir la tête de l’eau et de faire la course en tête. A 16-17 au 3e set, la situation s’est compliquée avec trois points consécutifs des visiteuses (16-20). En panne au block (1 contre gagnant) et sans agressivité au service, le VMA lâchait prise (20-22, 21-25). Possible que le retour très matinal de Turquie, deux jours plus tôt, a alors pesé. Mais, ce qui est encore plus certain c’est que les derniers soupçons de lucidité ont fini par disparaître au fil du match. Juliette Gélin en défense, Bianca Cugno (22 pts), Emilie Thater, Stephanie Enright et la passeuse finlandaise, Kaisa Alanko, et les Parisiennes ont fait un gros match et totalement maîtrisé leur sujet dans la 4e manche (4-4, 4-7, 10-15, 11-20, 18-25). Mais, cela n’excusera en rien la faillite locale du tie-break (1-2, 1-9, 3-15) dont on retiendra que le VMA a accusé 5 fautes directes, a vendangé deux réceptions, et a mangé quatre fois dans le block. Ce qui fait beaucoup par rapport aux trois misérables points signés par Christelle Nana (2/5) et Mija Siftar (1/1) en attaque. Nul doute que François Salvagni s’attendait un autre cadeau d’anniversaire pour ses 52 ans… La venue de Vero Volley Milano, mardi à 21h en Ligue des Champions, ne constitue pas la meilleure possibilité pour se refaire une santé. Mais, sait-on jamais…

Christian Entz

 

VOLLEY MULHOUSE ALSACE : 2

LEVALLOIS PARIS SAINT-CLOUD : 3

Arbitrage de MM. M. Kara et A. Jamet. Les sets : 25-22 (30′), 25-18 (28′), 21-25 (28′), 18-25 (30′), 3-15 (12′). Temps total de jeu : 2h08. 3587 spectateurs. Palais des Sports Gilbert Buttazzoni.

VMA : 59 attaques gagnantes sur 154 (38 %). Nana (16/34), Legros (14/24),

Śiftaŕ (10/25), Van Avermaet (10/22), Snyder (5/7), Winters (4/19), Soldner (1/1), Blamdai (0/1), Mayer (0/2). 4 services gagnants (Snyder 1, Winters 1,

Śiftaŕ 1, Danard-Selosse 1). 5 blocks (Legros 2, Nana 2, VanAvermaet 1). 29

fautes directes dont 16 au service.

Six de départ : Mayer (puis Danard-Selosse), Winters (puis Snyder), Śiftaŕ, Nana (puis Blamdai), Legros (puis Sager-Weider), Van Avermaet. Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.

Levallois : 57 attaques gagnantes sur 143 (39 %). Cugno (20/47), Palgutova (14/45), Enright (11/24), Thater (6/9), Ngonlogolo (5/11), Alanko (1/5), Kecman (0/1). 5 services gagnants (Enright 3, Cugno 1, Alanko 1). 12 blocks (Ngonlogolo 5, Thater 2, Palgutova 2, Alanko 1, Enright 1, Cugno 1). 21 fautes directes dont 10 au service.

Six de départ : Alanko (puis Verger), Enright (puis Kecman), Palgutova, Cugno (puis Depié), Thater, Ngonlogolo (puis Gilfillan). Libéro : Gélin.

Coach : A. Orefice.