Un classico pour oublier

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Un sport, une ville, un territoire

Il fut un temps, cette affiche était décisive pour le titre de champion de France. Aujourd’hui, il s’agit du choc des malheureux. Pour Mulhouse, la défaite en coupe d’Europe n’en finit pas de faire couler les larmes à la lecture des derniers résultats. Il y a quatre mois, le VMA maudissait le tirage au sort de la Ligue des champions qui lui accordait le privilège de rencontrer ce qui se fait de mieux en Europe, Milano et le Vakifbank Istanbul, sans espoir d’atteindre les play-offs de la Ligue des champions. Depuis cette semaine, ce tirage s’avère nettement moins pourri qu’au premier abord… En obtenant le minimum syndical, à savoir battre les Serbes de Jedinstvo à domicile, les Mulhousiennes seraient tombées sur Neuchâtel UC pour une place en demi-finale de la Coupe d’Europe de la CEV. Le même Neuchâtel que le VMA a battu (4-0) en début d’année à l’occasion d’un match de préparation. Autant dire que, depuis, le président Daniel Braun et son état-major sont en droit de l’avoir mauvaise avec un sentiment légitime d’avoir été trahis. Eliminé de la course à l’Europe, le VMA se doit désormais d’assurer son avenir qui ne peut être concevable sans l’épreuve continentale. Un avenir qui passera par une place dans le dernier carré de la Ligue A féminine pour éviter une mauvaise surprise.

Engagées dans une spirale négative, les Mulhousiennes ont tout intérêt à sortir au plus vite de cette descente aux enfers. Or, le RC Cannes est encore plus malheureux que le VMA depuis que la DNACG l’a sanctionné par un retrait de six points au classement et en le plaçant sous la menace d’une « rétrogradation administrative à titre conservatoire ».

Aujourd’hui, les Cannoises ont autant de victoires que Chamalières qui occupe la 8e place qui correspond au dernier rang qualificatif pour les play-offs. Il n’en demeure pas moins, qu’avec la sanction administrative dont le RC Cannes fait l’objet, le club cannois pointe à 8 points de son objectif initial. Dire que les Cannoises luttent pour leur survie est un bel euphémisme. A cela, se rajoute les conséquences des problèmes financiers qui plombent le Racing et qui ont engendrés les départs de la franco-camerounaise Adetutu Bashorun, partie au CV Kiele Socuellamos en Espagne, et d’Odette Ndoye désormais à Nantes.

Curieusement, pour François Salvagni, le coach du VMA, les problèmes cannois sont aussi les siens… En cinq semaines, Cannes a changé quatre fois d’attaquante de pointe. Jusqu’à début décembre et la victoire face à Terville (3-2), c’est la Bulgare Radostina Marinova qui officiait en pointe. A la mi-décembre, c’est l’Estonienne Carmel Vares qui évoluait sur ce poste avant la Camerounaise Simone Bikatal. Et, depuis deux matches, face à Nantes (0-3) et Marcq-en Baroeul (3-2), c’est la Bulgare Elena Becheva qui joue en pointe. Le duel des coaches italiens, François Salvagni-Andrea Carasi et Ricardo Marchesi-Daniele Panigalli n’en sera que plus épique avec autant d’incertitudes.

Christian Entz

 

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