Un sport, une ville, un territoire
Le VMA est à Paris/Levallois ce mardi soir (à 20h), au Palais des sports Marcel Cerdan, pour y affronter les Mariannes double-championnes de France en titre. En jeu, la Supercoupe, premier titre de la saison, qui oppose traditionnellement depuis 2015, le champion de France au vainqueur de la Coupe de France.
Curieusement, c’est bien Mulhouse qui détient le record de victoires au palmarès de la Supercoupe avec trois succès* (2017, 2021 et 2022) devant le RC Cannes et Le Cannet victorieux chacun à deux reprises. C’est d’ailleurs bien simple, les Mulhousiennes du président Daniel Braun n’ont encore jamais perdu la moindre finale de Supercoupe. Ce qui n’est pas sans mettre une certaine pression à André Sa, le nouveau coach du VMA. A l’inverse, finaliste malheureux la saison dernière face aux Neptunes de Nantes, Paris/Levallois n’a encore jamais inscrit son nom à ce palmarès.
La particularité de cette compétition c’est qu’elle se situe en prélude de la saison. « Les équipes ne sont pas encore à leur plein niveau » relevait le président Daniel Braun, en cette veille de match, lors de la séance de décrassage à la sortie d’un voyage en bus. « Cela reste toutefois un rendez-vous avec un titre en jeu » renchérissait Léandra Olinga Andela qui avait été, déjà, de la Supercoupe de 2022.
MVP lors de cette édition, Léa Soldner ne cachait pas son excitation : « En championnat, on sait très bien que c’est important à la fin. Là, il faut tout de suite gagner sans avoir joué un seul match officiel. Le bénéfice de ce match, Paris et Mulhouse vont le tirer samedi prochain en championnat ». A l’affiche 8 ans, jour pour jour, après la première victoire mulhousienne en Supercoupe, le premier rendez-vous de la saison promet. Il promet d’autant plus que certaines ex-Mulhousiennes dont la passeuse argentine Victoria Mayer (2022 à 2024) et la centrale néerlandaise Tessa Polder (2020/2021) seront dans les rangs parisiens. Une équipe parisienne qui n’a gardé qu’un tiers de son effectif champion de France en perdant notamment Bianca Cugno, partie au Brésil, remplacée par l’internationale allemande, Lena Kinderman (ex-Venelles).
Il y a une semaine, Paris a disposé facilement du même Nancy qui a été le seul vainqueur du VMA en phase de préparation. « Aucune comparaison n’est possible, relativise le coach André Sa. Nous n’avions pas encore le niveau de préparation qui est le nôtre aujourd’hui ». La confiance du coach portugais repose beaucoup sur la récente prestation mulhousienne à Stuttgart soldée par un score de parité. Ce mardi à Paris, le nul ne suffira pas !
Christian Entz
*Mulhouse, sous l’appellation ASPTTM, a remporté la Supercoupe à trois reprises. Le 7 octobre 2017, au Palais des sports Gilbert Buttazzoni, l’ASPTTM, avec Magali Magail pour entraîneur et Britt Herbots pour MVP, avait battu Aix/Venelles (3-0 : 25-15, 25-15, 25-13). En 2021, avec François Salvagni pour coach et Ivana Vanjak pour MVP, l’ASPTTM s’était imposée à Chaumont, aux dépens de Béziers (3-0 : 25-17, 25-19, 25-16). Un an plus tard, devant 3000 spectateurs à Mulhouse, avec Léa Soldner pour MVP, l’ASPTTM avait dominé Le Cannet (3-1 : 25-21, 26-28, 25-22, 25-23).
