Un sport, une ville, un territoire
Pour poursuivre l’aventure européenne, le VMA bénéficie de deux possibilités : obtenir les six points aux dépens de Rzeszow et Budapest pour atteindre les play-offs de la Ligue des champions ou en ramener trois pour assurer la 3e place du groupe et bénéficier du lot de consolation avec un quart de finale de la Coupe de la CEV. Et, entre les deux échéances, le VMA ira à Cannes sans le moindre joker en poche. Or, depuis la défaite concédée à Paris, les Mulhousiennes ne peuvent plus se permettre le moindre écart en championnat.
Il est certain que la victoire à Cannes aura plus d’importance, au niveau comptable, par rapport à un éventuel succès face aux Polonaises. Mais, il est tout aussi vrai que sans une belle performance face à Rzeszow il sera encore plus difficile aux Mulhousiennes de relever la tête samedi prochain. Quelque part, les filles qui seront sur le Taraflex, mardi, n’auront pas le choix… Il faudra se montrer digne de fréquenter un niveau aussi qualitatif que seule la Ligue des Champions peut offrir !
Il n’est pas question de se voiler la face. Le VMA ne bénéficiera pas des faveurs du pronostic. Il suffit d’ailleurs de s’attarder aux archives européennes pour s’en convaincre. En 23 campagnes continentales, les Mulhousiennes ont disputé 15 rencontres face à des clubs polonais en enregistrant 13 défaites pour deux victoires face à Bielsko Biala (3-0) en 2013 et face à Rzeszow (3-2) en 2020. Deux victoires sans retour sur investissement puisque suivies de défaites au golden set, certes sur l’écart le plus minime (15-17 et 13-15), et forcément fatales.
Si l’on rajoute le fait que le VMA a perdu nettement le match aller (19-25, 19-25, 20-25) et que Rzeszow, victorieux de Bydgoszcz (3-0) jeudi dernier lors de la 12e journée de la Tauron Liga, a pris la tête du championnat polonais avec un match d’avance sur son dauphin le LKS Lodz, on mesure mieux l’énorme tâche qui attend les Mulhousiennes. Même le champion de Pologne en titre et actuel 3e de la Tauron Liga, Chemik Police, a été victime de Rzeszow cette saison en finale de la Supercoupe (3-2) et en championnat (3-1). Une référence de taille quand on sait que Chemik Police n’a perdu qu’un match cette saison en Ligue des champions à Eczacibasi Istanbul (1-3).
LES CHIFFRES
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DeveloPres Rzeszow compte 11 victoires en championnat et n’a perdu qu’un match cette saison en Pologne, le 2 décembre 2022, face au LKS Lodz dans un match soldé au tie-break (24-26, 25-13, 25-21, 22-25, 15-11).
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C’est le nombre de titres qui figurent au palmarès du DeveloPres Rzeszow : une Coupe de Pologne, remportée en 2022 après deux défaites en finale (2019 et 2020), et de deux supercoupes (2021 et 2022). Promu au meilleur niveau polonais en 2014, Rzeszow n’a encore jamais remporté le titre de champion mais a été vice-champion de Pologne à trois reprises (2020, 2021 et 2022) et deux fois troisième (2017 et 2019).
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Double championne d’Europe avec la Serbie (en 2017 et 2019), championne du monde en titre en tant que cadre de la sélection serbe et toujours sur le terrain à Rzeszow, Jelena Blagojevic (34 ans) a la particularité d’affronter Mulhouse pour la 4e fois en Coupe d’Europe. Elle était déjà de la partie en 2012, avec les Italiennes d’Urbino coachées par François Salvagni, avec Rzeszow en 2017-2018 emmené par Hélène Rousseaux, encore en 2019-2020 et toujours-là en 2022-2023 !
LA STAR
C’est Stéphane Antiga !
L’acteur de ce choc franco-polonais au palmarès le plus riche est Français mais figure dans les rangs polonais. Le Parisien Stéphane Antiga est le coach du DeveloPres Rzeszow depuis 2019 et peut se vanter d’avoir été partie prenante dans la conquête des trois titres du club. Auparavant, il avait entraîné la sélection nationale de Pologne de 2014 à 2016 (championne du monde en 2014), le Canada de 2017 à 2019 et le club d’Onico Varsovie (de 2017 à 2019). Stéphane Antiga, qui fêtera ses 47 ans en fin de semaine (le 3 février) présente l’un des plus beaux palmarès du volley-ball français. Un palmarès qui fait état, en tant que joueur, d’une Ligue des champions avec le Paris Volley en 2001, de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 2000, avec Paris, et de 7 titres de champions de France avec le PUC (1996 et 1997) et le Paris Volley (de 1998 à 2003). Par la suite, il a été deux fois champion d’Espagne avec Palma de Majorque (2006 et 2007) et 5 fois champion de Pologne avec Belchatow (de 2008 à 2011 et en 2014). Avec l’équipe de France, il a remporté la médaille de bronze aux championnats du monde de 2002 en Argentine.
Article signé Christian Entz
