Un sport, une ville, un territoire
Mulhouse-Terville, à l’affiche ce samedi à 20h au Palais des sports Gilbert Buttazzoni, dépassera largement le chaud contexte d’un derby du Grand-Est. Depuis plus de deux ans, les Mulhousiennes devancent les Tervilloises au classement mais ne les ont plus jamais battues. Chercher l’erreur !
Pour la 4e saison de suite, Terville se pointera au Palais des sports Gilbert Buttazzoni dans la peau du challenger… Et pour la 4e saison de suite, le VMA bénéficiera des faveurs du pronostic. Avec suffisamment d’arguments pour envisager une issue heureuse. Mais, il se trouve que les trois dernières réceptions de Terville ont laissé des traces. En 2022/23, le VMA s’est imposé de justesse (18-16 au tie-break) avant de s’incliner ces deux dernières saisons et toujours au tie-break. La dernière fois, c’était le 11 janvier de cette année pour les grands débuts de Reagan Rutherford sous le maillot mulhousien. Le VMA avait mené deux sets à rien (25-17, 25-15) et il avait suffi que Romain Pitou titularise la Russe Tatiana Kulikova, blessée jusque-là, pour que les mouches changent d’âne (22-25, 21-25, 10-15). Curieusement, à la veille du derby, Kulikova est encore annoncée blessée pour quelques semaines. De là à imaginer que l’histoire se répètera il n’y a qu’un pas qu’André Sa se refuse de franchir. « Je ne regarde pas trop vers le passé, confie le coach portugais du VMA. C’est un truc de journaliste qui ne m’impacte pas. Ce qui me surprend davantage c’est le début de saison de Terville. C’est une équipe beaucoup plus forte que ne le démontre son classement actuel. Ils – Romain Pitou et ses dirigeants – ont recruté sur le marché américain avec de grands gabarits, des joueuses très fortes physiquement, ce qui leur offre de solides arguments offensifs ! »
Terville a commencé son championnat par une contre-performance à domicile, face à Bordeaux (1-3), avant d’accuser deux défaites logiques à Paris (3-0) et face au Cannet (2-3). Dans ce dernier match, C’est la passeuse américaine Izzi Strand qui avait entamé les débats avant que la Canadienne, Isabella Noble, ne la remplace pour amorcer la réaction lorraine à partir du 3e set. Samedi dernier, à l’occasion de la 1re victoire tervilloise à Chamalières (0-3), c’est l’inverse qui s’est produit. Les Auvergnates menaient 10-3 et la rentrée d’Izzi Strand a permis à Terville d’inverser la tendance (22-25) pour assurer le succès en trois sets.
Le VMA est prévenu ! Terville ne manque pas de solutions et est collant comme le sparadrap sous la chaussure. Avec la victoire en Supercoupe et l’entame réussie en championnat, les Mulhousiennes surfent sur la vague d’une dynamique positive. Lors de leur dernière sortie au Palais, face à Cannes, elles ont pris la vague de face et progressé en brasse coulée. Pas sûr que cela suffise face à Terville ! « A chaque séance de travail, les filles comprennent un peu plus comment jouer ensemble, relativise André Sa. On se découvre encore… Mais il y a de plus en plus de consistance dans le jeu et cela devient de plus en plus confortable pour l’équipe ! » De là à comprendre que la vilaine série face à Terville n’a jamais été aussi proche d’une issue enfin heureuse pour le VMA… Il n’y a qu’un pas que Léa Soldner et ses coéquipières sont prêtes à franchir. Et avec la manière !
Christian Entz
Gros plan sur l’adversaire
TERVILLE FLORANGE OC
Arrivées : Noble (ex-Erfurt, All), Strand (ex-Wichita state U, NCAA), Medina (ex-Las Palmas, Esp), Chillingworth (ex-Pepperdine U, NCAA), Hendrickson (ex-Pepperdine U, NCAA), Petőváry (ex-Brasilia, Bré), Haggerty (ex-Boston College U, NCAA), Ermab (ex-Nantes)
Départs : Glaab (Aix-la-chapelle, All), Chéreau (Evreux), Fričová (Bordeaux-Merignac), Carter (Pölkky Kuusamo, Fin), Velinov (Evreux), Bacon, Messein (break)
Effectif : Isabella Noble (1,79m, Canada, P, 22 ans), Isabel Strand (1,85m, E-U, P, 23 ans), Winderlys Medina (1,79m, Vénézula, R/A, 27 ans), Grace Chillingworth (1,91m, E-U, A/R, 22 ans), Camille Hendrickson (1,88m, E-U, A/R, 22 ans), Panni Petőváry (1,90m, Hongrie, AT, 27 ans), Gloria Taofifenua (1,88m, France, AT, 22 ans), Tatiana Kulikova (1,90m, Russie, CC, 32 ans), Julia Haggerty (1,88m, E-U, CC, 22 ans), Megan Wilson (1,93m, E-U, CC, 23 ans), Manon Louessard (1,84m, France, CC, 22 ans), Sarah Coulet (1,76m, France, L,19 ans), Deniz Ermab (1,72m, Turquie, L, 20 ans).
Coach : Romain Pitou (France).
