L’Alsace du 16/12/15 : Pour l’ASPTT Mulhouse, c’est déjà très chaud !

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L'Alsace du 16/12/15 : Pour l'ASPTT Mulhouse, c’est déjà très chaud !

Les matches Le Cannet – ASPTT Mulhouse, comme celui de ce soir (20 h), ont longtemps été décisifs pour désigner les dauphines des championnes de France. Mais il s’agissait alors de play-offs. Aujourd’hui, il reste 15 matches à disputer avant les phases finales et, pourtant, c’est déjà très chaud !

Depuis samedi soir, Magali Magail a la tête au match du Cannet. Les yeux rivés sur l’écran, dans le TGV qui ramenait l’ASPTTM vaincue lors de son déplacement à Paris, elle suivait le live de Cannes-Le Cannet, décortiquant déjà son futur adversaire. Lundi, c’était au tour des joueuses de penser et évoluer au rythme du Cannet, mais aussi aux dirigeants de s’échauffer. Car le match de ce soir (à 20 h) sera comme un gros pétard qui n’attend plus qu’une allumette.

Olga Savenchuk ne sera pas qualifiée

Dans une situation alarmante au classement, où les vice-championnes de France pointent à l’avant-dernière place avec 15 points de retard sur les prétendantes aux places européennes, les dirigeants cannetans ont recruté l’internationale ukrainienne Olga Savenchuk (25 ans, 1,88 m), qui a évolué à l’Azerrail Bakou, la saison dernière, avant de commencer le championnat polonais avec Trefl Sopot. Cela au titre du joker médical en remplacement de la Néerlandaise Debby Stam-Pilon, plutôt décevante jusque-là.

Qualifiée dès la semaine dernière, Olga Savenchuk a pris part au match à Cannes, samedi. Impressionnante au block (4 contres gagnants), elle a été moins efficace en attaque avec 32 % d’efficacité (9/28). Les dirigeants cannetans auraient bien aimé aligner leur nouvelle recrue ukrainienne ce soir. Mais, la décision est tombée, hier en fin d’après-midi, « après consultation d’un juriste » explique Alain Debès l’attaché de direction de la Ligue Nationale (LNV). L’article 7 du règlement sportif stipule qu’ « en cas de rencontre à rejouer sur décision d’un organe de la LNV ou de rencontre remise, seuls peuvent participer à la rencontre les joueurs effectivement qualifiés pour les clubs en présence à la date initiale de la rencontre, sauf si les joueurs font l’objet d’une suspension ou ne sont plus qualifiés à la date du match reporté ». Or le match de ce soir, initialement programmé en date du 20 novembre, a été remis à la demande du Cannet en raison de l’indisponibilité du gymnase Maillan, ravagé par les inondations qui ont sinistré la Côte d’Azur début octobre.

« Les deux clubs n’ont pas la même lecture du règlement. Le match n’ayant pas été remis par la LNV, mais par les deux clubs d’un commun accord, il y a débat pour l’application de ce point de règlement » avait avoué Alain Debès, dès lundi. Le verdict prononcé par le juriste, hier, fait finalement l’affaire des Mulhousiennes puisque non seulement Le Cannet sera privée d’Olga Savenchuk mais également de la Néerlandaise Debby Stam-Pilon qui a été remplacée par l’Ukrainienne. Or, cette dernière avait pris une part active dans la qualification du Cannet aux dépens de l’ASPTT Mullhouse (2-3), le 17 novembre dernier, en Coupe de France.

Pour Magali Magail, cette situation a compliqué la préparation du groupe postier jusqu’à hier soir. « On a travaillé sur des schémas en tenant compte des deux possibilités », explique le coach postier. Et, ce n’est que depuis hier soir que les Mulhousiennes savent laquelle retenir. La défaite concédée face au Cannet en Coupe de France (2-3 : 22-25, 26-24, 23-25, 25-21, 10-15), est également riche en enseignement pour une ASPTTM consciente que l’accumulation de fautes directes (40 dont 17 au service) avait été la première raison de leur échec du 17 novembre.

Si les Mulhousiennes tiennent là une bonne occasion de reprendre la tête de la Ligue A féminine, elles savent aussi que Le Cannet n’a pas le droit à l’erreur ce soir. Les Azuréennes, vice-championnes de France en titre, ont le potentiel pour prétendre aux play-offs, voire plus, et figureront parmi les huit premières de la phase régulière. Néanmoins, pour espérer disputer la Coupe d’Europe sans être championnes ou victorieuses de la Coupe de France, il faut impérativement terminer à l’une des cinq premières places de la phase initiale du championnat. L’ASPTTM qui retrouvera en face d’elles la Mulhousienne Anne-Sophie Bauer, est prévenue… Ce sera très chaud !

Article signé Christian Entz.