L’ALSACE DU 03/11/2018 : Frantti, l’US Air Force de l’ASPTT Mulhouse

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

L’ALSACE DU 03/11/2018 : Frantti, l’US Air Force de l’ASPTT Mulhouse

La réceptionneuse/attaquante américaine Ali Frantti est un atout de poids pour l’ASPTT Mulhouse, qui accueille le promu Marcq-en-Barœul ce soir (20 h) au Palais des sports à l’occasion de la 3e  journée de Ligue A féminine.

Pour le moment, l’Américaine Ali Frantti s’exprime en anglais. « J’ai fait trois ans de français au lycée, mais je n’ai retenu que quelques mots » , s’excuse-t-elle en souriant. Heureusement pour elle, elle peut utiliser sa langue maternelle au quotidien, puisque trois autres anglophones, Ciara Michel, Carli Snyder et Hayley Spelman, font partie de l’effectif mulhousien. « Ça me facilite la vie et me rappelle la maison » , précise la native d’Highland Park, dans l’Illinois.

La jeune femme de 22 ans est ravie d’avoir retrouvé des compatriotes, elle qui vit là sa première grande expérience loin de chez elle. « Avant de venir ici, j’ai joué en début d’année, de janvier à avril, dans le club slovène de Kamnik (Ndlr : que l’ASPTTM avait battu en Coupe d’Europe en 2014) , ce qui m’a donné un premier aperçu du volley-ball européen » , précise-t-elle.

La réceptionneuse/attaquante d’1,85 m n’a pas hésité bien longtemps à accepter dans la foulée la proposition que lui a faite l’ASPTTM, avec laquelle elle s’est engagée pour une saison, alors qu’elle avait été sollicitée par ailleurs. « Mon agent m’a dit que c’était la meilleure solution pour moi. Je lui ai fait confiance, même si je n’avais aucune idée du niveau du championnat de France ! »

La joueuse a tout de suite trouvé sa place dans l’équipe de Magali Magail, utilisant à bon escient « ses formidables qualités physiques » , dixit son entraîneur, qui fait référence à « sa puissance, sa vitesse et sa belle hauteur d’intervention ». « Ma priorité est d’aider le groupe à aller le plus loin possible, aussi bien en Ligue A féminine qu’en Ligue des champions , résume l’intéressée. Je suis parfois très dure avec moi-même. C’est normal, je veux toujours aller de l’avant et progresser. »

« J’ai appris à m’organiser »

Ali – diminutif d’Alexandra-Annelise – Frantti a joué au basket avant de se tourner vers le volley à l’âge de 9 ans. « J’ai tout de suite adoré ce sport, que j’ai découvert grâce à ma mère, qui m’avait inscrite dans un camp d’été. » Elle a défendu les couleurs de Club Fusion et surtout de l’Université de Penn State, de 2014 à 2018, avec laquelle elle a remporté le titre universitaire en 2013-2014 tout en étant sacrée meilleure réceptionneuse de NCAA. « Il fallait gérer les études et le sport en même temps. Ce n’était pas évident, j’ai appris à m’organiser , explique-t-elle. Je me souviens de moment très durs, de nombreux sacrifices, d’un quotidien pas toujours facile à vivre. Mais je me souviens aussi de plein de bonnes choses, en particulier de la joie intense ressentie lorsque nous avons décroché le titre, qui a fait oublier tout le reste. »

La longiligne blonde aux yeux bleus rêverait de revivre pareille émotion avec l’ASPTT Mulhouse. Elle est d’ailleurs convaincue que l’équipe a les moyens d’épingler un nouveau titre à son tableau de chasse après celui obtenu en 2016-2017. « L’ambiance est très bonne. Nous nous faisons mutuellement confiance, nous savons que nous pouvons compter les unes sur les autres. Nous pouvons aller loin. »

En attendant, les Mulhousiennes, jusqu’à présent auteurs d’un sans-faute, vont tenter de faire tomber une victoire supplémentaire dans leur escarcelle ce soir (20 h) au Palais des sports face au promu Marcq-en-Barœul. « Je n’ai pas encore une idée précise des forces en présence, mais je crois en nous » , assène une Ali Frantti bien décidée à faire trembler la défense adverse.

Article signé Sandrine Pays