L’ALSACE DU 22/04/2017 : Comme si c’était la dernière fois !

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L'ALSACE DU 22/04/2017 : Comme si c’était la dernière fois !

La demi-finale ASPTT Mulhouse-Cannes, à l’affiche ce soir à 20h45 (en direct sur L’Equipe) sera un baisser de rideau au Palais des sports si le verdict tombait avant le match d’appui. Raison de plus pour ne pas rater ce rendez-vous qui s’annonce forcément exceptionnel !

Il n’y a qu’à voir le Palais des sports dans sa configuration « Champion’s League », avec le Taraflex orangé sur fond vert, les banderoles qui rappellent que les Mulhousiennes veulent « écrire leur histoire » , les gradins déployés au maximum, pour comprendre que la demi-finale de ce soir n’est pas un match comme un autre.

« On ne peut pas le nier… La pression est palpable »

C’est aujourd’hui que l’ASPTTM joue la partie la plus importante de sa saison pour accéder à la finale. Tout comme Cannes d’ailleurs. Le perdant de ce soir, qu’il soit cannois ou mulhousien, aura forcément le couteau sous la gorge mercredi prochain à l’occasion du match retour. « On ne peut pas le nier… La pression est palpable, avoue Magali Magail, le coach postier. On s’est entraîné toute la semaine dans une salle aménagée en mode finale. On sait qu’il va falloir livrer une très grosse bataille ! Certes, nous avons battu Cannes trois fois cette saison. Mais deux fois au tie-break et à chaque fois sur un petit rien. Aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose ! » Le contexte est simple. L’ASPTT Mulhouse, dauphine des Cannoises à huit reprises (1998, 1999 et de 2007 à 2013) et le mythique RC Cannes aux vingt titres de champion de France sont aux prises, au meilleur des trois matches, pour une place en finale qui se jouera à Paris le 6 mai. La seule différence entre les deux équipes, c’est que L’ASPTTM aura le bénéfice de l’éventuel match d’appui à domicile (le samedi 29 mai) et est d’ores et déjà qualifiée, au titre de sa première place dans la phase régulière du championnat, pour la prochaine Coupe d’Europe.

« Sauter plus haut, frapper plus fort, aller plus vite »

À l’inverse, Cannes est contraint d’aller en finale pour obtenir son billet continental. Mais malgré les exigences que les Azuréennes auront à gérer pour satisfaire leurs dirigeants, Cannes conjugue toujours l’excellence. « Pour moi, Cannes reste la plus belle équipe du championnat, explique Magali Magail. La seule où tous les postes sont doublés de la libéro à la passeuse en passant par les attaquantes, les centrales et les réceptionneuses. Et, quand on cumule l’expérience et le palmarès des joueuses qui composent le RC Cannes, il n’y a pas mieux… Pour s’en sortir, on sait qu’il va falloir en donner plus… Sauter plus haut, frapper plus fort, aller plus vite… Et c’est ce que nous allons faire ! »

Le choc au sommet que représente une affiche telle ASPTT Mulhouse – Cannes se décline dans tous les compartiments de jeu où les duels s’annoncent monstrueux à l’image du face-à-face entre la Portoricaine Daly Santana et la Cubaine Rozir Calderon Diaz. Avec ces deux-là, le plancher du Palais va souffrir. À la passe, le duel entre Athina Papafotiou et Tanja Grbic, qui avait emmené Saint-Raphaël au titre aux dépens de Cannes l’an dernier, sera tout aussi spectaculaire et, probablement, aussi acharné que la confrontation des Serbes Bojana Markovic et Sanja Bursac.

À un degré moindre, Léa Soldner connaîtra les mêmes sentiments face à la concurrence. Comme Deborah Ortschitt, la petite Landaunaise qui a fait ses armes à l’ASPTT Mulhouse avant de porter les couleurs cannoises, la libéro mulhousienne vivra le plus grand moment de sa jeune carrière. « En fait, tout est particulier pour moi cette année, confie Léa Soldner. C’est la saison de mon premier contrat pro. C’est la première fois que je suis titulaire. C’est ma première demi-finale et en plus c’est Cannes. Je me souviens qu’après le choix de Magali, en ce qui me concerne, Deborah – Ortschitt – se disait contente pour moi. Que c’était bien que ce soit une fille de la région qui assure la succession. Et aujourd’hui on va se faire face ! » Sans cadeau et sans concession. La finale sera à ce prix !

Article signé Christian Entz