L’ALSACE DU 18/12/2016 : L’ASPTT Mulhouse a gagné son Paris

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L'ALSACE DU 18/12/2016 : L’ASPTT Mulhouse a gagné son Paris

Les Mulhousiennes, qui ont souvent connu de difficiles lendemains européens, ont remarquablement réagi hier soir au Palais des sports pour dominer les Parisiennes (3-0) et mettre un terme à une vilaine série vieille de quatre ans en Ligue A féminine.

Mine de rien, c’est un petit événement qu’a vécu le Palais des sports, hier soir, à nouveau bien garni avec plus de 2000 spectateurs. Le Stade-Français/Saint-Cloud restait sur trois victoires en trois sets face à l’ASPTT Mulhouse au Palais. Le dernier succès mulhousien face aux Parisiennes datait du 15 décembre 2012. Mais au-delà du fait que cette série, vieille de quatre ans, ait trouvé un terme, il y a surtout la manière affichée par les Mulhousiennes qui a plu. Et au vu de cette prestation, notamment dans la construction et en défense, on veut bien croire que le changement de ballon en Coupe d’Europe a été préjudiciable, mercredi dernier.

Totalement dépassées face aux Belges de Beveren, les postières ont retrouvé leurs valeurs courageuses et généreuses sous l’impulsion d’une Daly Santana déchaînée. Et cela sans Angie Bland et Maëva Orlé, blessées ! « J’attendais une réaction… Je savais qu’elles allaient réagir, mais je ne m’attendais pas à ça… Finir comme ça, 25-11 face à Paris !  », s’exclamait le coach postier, Magali Magail, en fin de match.

Davidovic, la bonne pioche

Titularisée d’entrée dans un rôle d’attaquante de pointe, Lara Davidovic (9/16 en attaque et 2 blocks) a donné un bel aperçu de son potentiel pour seconder efficacement Daly Santana et Bojana Markovic en attaque. Victimes presque consentantes, mercredi face aux Belges, les Mulhousiennes ont été autrement plus agressives, hier soir, pour mettre les Parisiennes sous pression dès le set initial (7-6, 9-6, 16-10). Même en étant dominée au block (1 à 4 dans le 1er set) par les centrales parisiennes Julieta Lazcano et Maud Catry, l’ASPTTM a construit son succès au service et en défense. La fin de la première manche (21-19, 24-20, 25-21), avec des Mulhousiennes ramassant les ballons au pied des gradins pour les concrétiser au filet, a symbolisé cet état d’esprit retrouvé et a beaucoup perturbé les Parisiennes.

Comme dans la manche initiale, le début du 2e set a été disputé jusqu’à 6-7… quand Lara Davidovic et Olga Trach se déchaînaient (12-7). Le break était fait et Daly Santana, sur orbite au-dessus du filet, en rajoutait une couche avec la complicité d’Athina Papafotiou à la passe (18-14, 22-19, 25-19).

La pause de dix minutes pouvait alors servir les Parisiennes en coupant l’élan des Léa Soldner, Alina Albu et compagnie. Ce qui fut loin d’être le cas. Avec un 9-3 d’entrée, le Stade-Français prenait l’eau. À l’image d’Alexandra Dascalu, l’attaquante de pointe de l’équipe de France que la défense et le contre mulhousiens ont mis en boîte (6/22 en attaque), Paris était sans solution et l’ASPTTM concrétisait sa supériorité par Alina Albu (25-11).

« On a retrouvé nos valeurs collectives , se réjouissait Magali Magail. Sans cœur, sans émotion, sans enthousiasme, on n’est rien… C’est ce qui nous a manqué face à Beveren et que nous avons retrouvé face à Paris ». Cerise sur le gâteau, Le Cannet concédait dans le même temps sa 3e défaite, à Saint-Raphaël, et l’ASPTTM grimpait à la 2e place de la Ligue A féminine derrière Béziers. À trois jours de la réception de Cannes (mardi à 20 h) en Coupe de France, l’ASPTTM a quitté la zone de turbulences et plane en plein bonheur !

 

Article signé Christian Entz