L’ALSACE DU 13/12/2016 : Angie Bland n’a pas fini de grandir

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L'ALSACE DU 13/12/2016 : Angie Bland n’a pas fini de grandir

L’ASPTT Mulhouse affronte, demain à 20h au Palais des sports, les Belges d’Astérix Beveren-Kieldrecht en 16es de finale aller de la Coupe d’Europe. Des Belges que la Flamande de Mulhouse, Angie Bland, connaît particulièrement bien pour les avoir côtoyées en sélection.

Au mieux, elle sera au bord du terrain à faire du scouting. Au pire, elle sera encore en Belgique à soigner un dos qui lui donne du souci depuis le 5 novembre dernier. Contreuse centrale de l’ASPTT Mulhouse depuis cette saison, Angie Bland (32 ans) n’en sera pas moins la plus concernée dans un choc franco-belge qui, forcément, la partage. « Dans l’esprit, je serai-là… Quoiqu’il arrive. J’ai la tête à ce match comme si je devais jouer. Ce qui ne sera pas le cas puisque je suis en arrêt de travail. Mais les filles m’ont bien rassurée lors de leurs derniers matches. Elles se débrouillent très bien sans moi, avoue Angie Bland dont le charisme rayonne néanmoins au sein du collectif postier. À tel point que Magali Magail avait sollicité la centrale belge pour assurer le speech d’avant-match lors de la venue de Cannes.

« Le moment est venu pour marquer le début de notre histoire ! »

« À la veille de la rencontre, Magali m’avait proposé de tenir ce discours, poursuit Angie Bland. J’étais très stressée à l’idée de m’exprimer à ce moment important qui précède un match. Ça m’a bien occupé dans la soirée et encore le lendemain. Mais c’était super-cool. Mon message consistait à expliquer, surtout aux nouvelles, qu’une victoire contre Cannes était quelque chose de magique. Je leur ai dit aussi que Cannes restera toujours Cannes. Que peu de filles dans cette équipe avaient battu les Cannoises. Alina – Albu – avec Mulhouse, Maëva – Orlé – avec Le Cannet l’avaient déjà réussi mais il y a un certain temps. Et là, le règne de Cannes est fini et nous avons une histoire à écrire. Et le moment est venu pour marquer le début de notre histoire ! »

Cette histoire entamée face à Cannes pourrait se poursuivre demain dans le glorieux contexte de la Coupe d’Europe. Et pour faire bonne mesure, l’adversaire n’en sera pas moins prestigieux avec ses 9 titres nationaux, ses 12 victoires en finale de la Coupe de Belgique, ses 8 supercoupes et ses deux finales de Coupe d’Europe dont la victoire de 2001 en Top Teams Cup. Face à une nation belge qui domine actuellement l’équipe de France, l’ASPTT Mulhouse n’a qu’une chance… Avec l’apport de ses renforts étrangers, elle est bien meilleure que le collectif des tricolores.

« Astérix Kieldrecht est le vivier de la sélection nationale, avec le même coach – Gert Vande Broek – et le même style de jeu , explique Angie Bland. Cette équipe est d’ailleurs championne de Belgique en titre. Il n’y a pas de renfort étranger dans le groupe. Par contre, il y a cinq joueuses de la sélection nationale belge dont Britt Herbots qui est une des meilleures attaquantes belges. J’ai plus d’affinité avec la passeuse Jasmien Biebauw, parce qu’on a joué longtemps ensemble en sélection. Amber De Tant (18 ans), Britt Herbots (17 ans), Nathalie Lemmens (21 ans) et Céline Van Gestel (19 ans) sont beaucoup plus jeunes. C’est la relève de l’équipe de Belgique et c’est là l’importance de cette équipe de Kieldrecht qui assure la formation des jeunes internationales ».

« C’était comme un grand puzzle quand les pièces s’emboîtent les unes dans les autres ! »

Le volley féminin belge a longtemps végété avant d’exploser en 2013, en venant à bout de la Serbie pour accéder au podium européen. « C’est parti d’une blague , raconte Angie Bland qui a participé à cette performance. On avait un groupe toujours ambitieux mais qui avait beaucoup d’humour. À celles qui parlaient de quarts de finale, il y avait toujours quelqu’un pour dire : commence d’abord par apprendre à jouer au volley. Et, tous ensemble, on a fini par grandir et à y croire. Après, en 2013, c’était magique… C’était comme un grand puzzle quand les pièces s’emboîtent les unes dans les autres ! C’est peut-être parce que j’ai vécu cela que je suis persuadée qu’avec Mulhouse, où règne la même atmosphère, on peut réussir quelque chose de grand cette saison… Je suis sûre qu’on va grandir ! » Ce qui passera impérativement par une victoire en quatre sets ou moins pour ne pas hypothéquer une qualification qui se jouera en Belgique, lors du match retour, le 12 janvier prochain.

 

Article signé Christian Entz