L’ALSACE DU 03/05/2017 : Bojana Markovic ne veut pas s’arrêter là

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L'ALSACE DU 03/05/2017 : Bojana Markovic ne veut pas s’arrêter là

Arrivée la saison dernière à l’ASPTTM pour renforcer la réception et l’attaque, Bojana Markovic est devenue l’une des figures emblématiques du club mulhousien. Minimisant sa performance individuelle au profit du collectif, la jeune Serbe n’a qu’une idée en tête : devenir championne de France.

Pour Bojana Markovic, l’une des réceptionneuses/attaquantes de l’ASPTT Mulhouse, la finale des play-offs de samedi (17 h 30) à Paris face au Cannet, sera sa toute première en championnat de France. Après trois saisons passées au ZOK Dinamo (de 2007 à 2010) et deux à l’OK Tent (de 2010 à 2012), ce n’est qu’à l’issue de cette dernière année – où elle a été élue MVP – que la Serbe décide de mettre le cap sur la France. À partir de là, ce sont successivement les clubs d’Istres, Paris Saint-Cloud et Béziers qui l’ont accueillie, à raison d’un an chacun, mais sans jamais lui donner la satisfaction de disputer – et encore moins de remporter – une finale en Ligue A féminine. Depuis 2015, la jeune femme a donc décidé de jeter l’ancre et de faire escale à Mulhouse, dont elle avait beaucoup entendu parler et où elle avait la certitude de pouvoir « faire mieux avec cette équipe et d’être capable de battre le RC Cannes ». C’est chose faite.

Ici, tout est mieux

« À Mulhouse, c’est complètement différent des autres clubs français où j’ai été. D’une année sur l’autre, je compare. Et aujourd’hui, je peux dire qu’ici, tout est mieux. Si je venais à rester en France, je ne souhaiterais pas changer de club. Je voudrais rester à Mulhouse » , confie la Serbe de 26 ans. Alors, va-t-elle rester à Mulhouse ? Fera-t-elle encore partie de ce collectif hors-norme la saison prochaine ? « Nous n’en avons pas encore parlé » , répond-elle du tac au tac. Et lorsqu’on la titille sur la question, la réponse est sans équivoque : « Bien sûr que je voudrais bien rester. J’aime tout à Mulhouse. » Mais pour l’instant, c’est encore un peu tôt pour songer à la suite. Car forcément, les préoccupations sont aujourd’hui à cette finale majuscule programmée ce samedi à Paris face au Cannet.

Cette place en finale, les filles de Magali Magail sont allées la chercher avec leurs tripes. Et si une bonne partie du job a été effectuée lors de ces trois matches de la demi-finale face au Racing Club de Cannes, reste encore à finir le travail. Naturellement, pour sa première finale en France, Bojana Markovic est excitée. « Toute la saison, je me suis sentie très fière de cette équipe. On a un très bon groupe et je savais qu’on avait notre chance d’aller en finale. Si on joue notre jeu, on pourra être sacrées championnes cette année. On le mériterait » , évoque-t-elle, en toute humilité. La victoire, les Mulhousiennes y croient. Portées par une vague de confiance acquise au fil de la saison régulière et de leur admirable parcours en play-offs.

Alors que les individualités des unes et des autres se révèlent à chacune de leurs prestations – et Bojana Markovic s’est brillamment illustrée lors du match d’appui contre Cannes samedi dernier – la mentalité du collectif conserve son caractère altruiste. « Je pense que ça a été la différence entre Cannes et nous. Individuellement, Cannes avait de très bonnes joueuses. Mais elles n’ont pas joué comme un groupe. Nous, nous sommes soudées, convaincues qu’on pouvait le faire… Et puis, il y a eu tout le staff autour de nous, c’est très important » , souligne celle qui pourrait être nommée capitaine l’année prochaine.

Malgré sa blessure au pouce, vieille de deux mois, la jolie brune à l’accent des Balkans ne lâchera rien. « Nous sommes professionnelles. Nous sommes payées pour ça, c’est notre travail alors c’est impossible d’arrêter. »

Visiblement, rien ni personne ne viendra se mettre en travers du chemin des filles de l’ASPTT Mulhouse pour tenter d’aller décrocher le titre de champion de France. Un titre qui leur tend désormais les bras.

Article signé Kim Minet