ASPTT Mulhouse : un Paris sur l’avenir

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ASPTT Mulhouse : un Paris sur l’avenir

Les volleyeuses mulhousiennes accueillent le glorieux Stade-Français Paris/Saint-Cloud, ce samedi à 20h au Palais des sports, pour une rencontre beaucoup plus indécise que les données initiales ne le laissent supposer.

Avec trois fois plus de points au compteur que son adversaire du jour (49 pour Mulhouse et 13 pour Paris) et des objectifs diamétralement opposés, avec la tête du classement pour les unes et le maintien pour les autres, l’ASPTTM bénéficie forcément des faveurs du pronostic. Il n’empêche que rien n’est joué d’avance et que Paris présente des arguments à considérer.

L’état-major du club postier et les joueuses sont unanimes pour dire, haut et fort, que le seul match qui les intéresse est celui à venir. Pourtant, que ce soit à des fins stratégiques ou de préparation physique pour atteindre le pic de forme au bon moment, il est indispensable de se projeter sur la suite de la compétition. Or, dans cet ordre d’idées, l’ASPTTM s’apprête à vivre trois grosses échéances avec la réception du Cannet (le 15.02), le déplacement à Cannes en championnat (le 22.02) et le final four de la Coupe de France (les 14 et 15 mars). Le piège est là avec l’obligation de ne pas se louper face aux Parisiennes pour ne pas hypothéquer la marge d’erreur que les Mulhousiennes possèdent sur leurs concurrentes directes (3 points d’avance sur Nantes et Cannes) et, surtout, de préserver la dynamique victorieuse qui est la leur avec une série en cours de quatre succès consécutifs (Vandoeuvre/Nancy 3-0, Terville/Florange 3-0, Saint-Raphaël 3-2, Chamalières 3-0).

Dernier rescapé francilien au sein d’une élite féminine française qui regroupait dans un récent passé trois voire quatre clubs de la capitale (Racing Club de France puis Villebon, le CSM Clamart, l’AS Rochette, Saint-Cloud…), le Stade-Français Paris/Saint-Cloud joue son avenir sur les sept dernières journées de championnat. Dire que les Parisiennes viendront à Mulhouse avec le couteau entre les dents tient du plus bel euphémisme. Entraîné par le Serbe Nikola Borcic, qui a passé onze saisons au sein du Strasbourg-Volley avant de rejoindre Lyon puis les Mariannes en remplacement du belge Stijn Morand, Paris s’est donné les moyens en début d’année pour parvenir à ses fins. La Colmarienne Isaline Sager-Weider, qui a porté les couleurs de l’ASPTT Mulhouse (de 2007 à 2013), a repris du service après une rupture des ligaments croisés et Alexandra Dascalu a quitté le championnat roumain pour emmener l’attaque francilienne. L’apport des deux internationales françaises a permis aux Parisiennes de signer un succès limpide aux dépens de Chamalières (25-19, 25-15, 25-23) quelques jours avant la plus difficile victoire des Mulhousiennes en Auvergne (25-23, 25-23, 25-23). Cette seule comparaison tend à prouver que Paris/Saint-Cloud, malgré la retraite anticipée de la passeuse Mallory Caleyron-Steux, retrouve déjà sa superbe. Ce qui ne sera pas pour déplaire au public du Palais des sports qui ne demande qu’à vibrer.

Article signé Christian Entz