ASPTT Mulhouse – RC Cannes : déjà un choc au sommet

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ASPTT Mulhouse – RC Cannes : déjà un choc au sommet

Après deux journées de championnat, Mulhousiennes et Cannoises sont déjà en tête de la Ligue A féminine et leur face à face de ce samedi (à 20h), au Palais des sports, s’annonce déjà explosif comme le veut la tradition.

Cannes, c’est 21 titres de championne de France, dont le dernier en date, et une vingtaine de Coupe de France obtenues entre 1995 et 2018. Un palmarès hors pair que l’ASPTT Mulhouse a tenté de contester en disputant 12 finales face à ces illustres Cannoises. Douze finales (1998, 1999, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012 en championnat, 2000, 2009, 2010 et 2012 en Coupe de France) toutes perdues… Pas de quoi pavoiser au vu de ce quart de siècle. Et, pourtant, depuis deux ans « les Mulhousiennes peuvent regarder les Cannoises dans les yeux » pour reprendre une phrase maintes fois répétée par Magali Magail qui a longtemps connu le statut de coach vaincu avant de goûter aux victoires prestigieuses de ces trois dernières saisons.

Notamment, celles de la demi-finale des play-offs en 2017 sur la route du titre. Celles aussi de 2019 sur lesquelles l’ASPTT Mulhouse restent face aux Cannoises (3-2 à Cannes en quart de finale de la Coupe de France le 15 janvier 2019 et 3-0 au Palais en championnat, le 9 février 2019). Détail curieux : l’ASPTTM est invaincu en 2019 face à Cannes mais les Cannoises n’en sont pas moins les championnes de France en titre !

A quelques jours du choc au sommet de ce samedi on serait tenté de dire que les données initiales plaident encore en faveur de l’ASPTTM. Par rapport à la saison dernière, Cannes a perdu Christina Bauer – qui vient de rompre son contrat avec Firenze en Italie – et, surtout, Hélèna Cazaute est désormais Mulhousienne. Avec un accent qui sent bon son Roussillon natal, cette dernière tempère, néanmoins, les ardeurs : « Cannes a récupéré d’autres joueuses et de bonnes joueuses. C’est une nouvelle équipe, une nouvelle saison et un nouveau contexte… Ça me fait plaisir de retrouver Cannes. Mais, là, je vais tout donner pour ma nouvelle équipe et oublier que j’y ai passé deux belles saisons. Sûr que ça va me faire bizarre ! »

Cette relation particulière qui unie les « meilleures ennemies » du championnat a pris des proportions encore plus importantes cette saison avec l’arrivée de François Salvagni et Luca Donati sur le banc mulhousien. Italiens comme Riccardo Marchesi, ils vouent une réelle amitié au coach cannois. « Tous les deux, nous sommes originaires de Bologne et amis de longue date, confie François Salvagni. Mais le temps du match, nous oublierons notre amitié. Il n’y aura pas de cadeaux ! » Jusqu’à présent, les engagements de chacun leur ont permis de s’éviter. « Nous avons été adversaires qu’une seule fois. C’était en 2011 à l’occasion d’un match de Serie A1, Pesaro-Urbino, en Italie. Le fait de bien se connaître ne changera rien au résultat qui sera l’œuvre des joueuses. Mais, en termes de stratégie, nous allons jouer une partie d’échecs ».

Pour Luca Donati, qui a été durant deux ans le préparateur physique de Riccardo Marchesi au Cannet, vainqueur de la Coupe de France en 2015, la complicité est encore été plus forte. « C’est notre travail… Pour lui comme pour nous, explique le préparateur physique. Il n’y a pas de place pour les sentiments ! »

Mardi dernier, Mulhousiennes et Cannoises ont obtenu leur deuxième victoire de rang. Cannes a disposé de Mougins en trois sets (25-18, 25-17, 25-18) et l’ASPTTM s’est imposé à Marcq-en-Baroeul après avoir concédé le set initial (27-25, 23-25, 21-25, 19-25). « Il ne faut retenir que la victoire, avoue Hélèna Cazaute. C’était délicat de jouer à Marcq-en-Baroeul et cela s’est confirmé. Même si je ne l’ai pas vécue, il y avait l’élimination de la saison dernière à effacer. Pour Laetitia – Moma-Bassoko -, il y avait le retour face à son dernier club à digérer. En ce qui me concerne, en attaque (14/26), j’aurais pu faire mieux. En réception aussi… » Heureusement, les centrales ont été une fois de plus à la hauteur. Olga Trach (7/13 en attaque et 3 contres gagnants) et Léandra Olinga-Andela (7/12 en attaque et 6 contres gagnants) ont assuré au filet et leur duel avec Myriam Kloster et l’Ukrainienne Mira Todorova s’annonce à l’image du rendez-vous face à Cannes… Tout simplement somptueux !

 

Christian Entz

 

Gros plan sur le RC Cannes

 

Arrivées  : Kodola (CSM Bucarest, Roumanie), Coneo (CUS Turin, Italie), Castillo Vital (E. N. Cuba), Diouck (Korea expressway, Corée), Todorova (Le Cannet), Mayer (Vandoeuvre), Faraone

(Cutrofiano, Italie A2).

Départs : Jaksetic (Vandoeuvre), Cazaute (ASPTT Mulhouse), Agnès Pallag, Samara Rodrigues (Bergame, Italie), Adela Helic (Kalisz, Pologne), Katharina Holzer (Caserte, Italie A2), Christina Bauer (Firenze, Italie), Michaela Bjarregard-Madsen (Col. Lendelede, Belgique)

Effectif : Noémie Signorile (1,83m, Italie, P, 28), Tanja Grbic (1,78m, Serbie, P, 28), Ljiljana Rankovic (1,81m, Serbie, R/A, 25), Nadiia Kodola (1,84m, Ukraine, A/R, 31), Amanda Coneo (1,77m, Colombie, A/R, 22), Julia Szczurowska (1,86m, Pologne, A/R, 18), Islen Castillo Vital (1,84m, Cuba, A/R, 20), Fatou Diouck (1,83m, Sénégal, AT, 34), Myriam Kloster (1,88m, France, CC, 27), Mira Todorova (1,87m, Ukraine, CC, 25), Chloé Mayer (1,86m, France, CC, 22), Luna Carocci (1,74m, Italie, L, 30), Giorgia Faraone (1,68m, Italie,  L, 25). Coach : Riccardo Marchesi (Italie).

 

 

Coupe de France

 

L’ASPTTM retrouve Marcq-en-Baroeul

 

Le tirage au sort de la Coupe de France effectué à Paris a quelque peu préservé les Mulhousiennes. D’une part elles retrouveront les Nordistes de Marcq-en-Baroeul chez qui elles viennent de s’imposer (3-1) et, d’autre part, elles auront l’avantage de jouer à domicile ce match comptant pour les 8es de finale de la Coupe de France, le mardi 29 octobre à 20h au Palais des sports.

 

Les 8es de finale

Mougins – Saint-Raphaël
Evreux ou Levallois – Vandoeuvre/Nancy

Istres ou Sens – Le Cannet

Terville ou Saint-Dié – Aix/Venelles

ASPTT Mulhouse – Marcq-en-Baroeul

Clamart ou Quimper – Cannes

Chamalières – Paris/Saint-Cloud

Nantes – Béziers

 

Article signé Christian Entz