Le VMA face au leader nantais

Un sport, une ville, un territoire

Ce Mulhouse-Nantes est à la fois un rendez-vous de prestige et un match capital pour les Mulhousiennes si elles veulent revenir se placer dans le trio de tête avant les play-offs. Prestige, parce que les Neptunes de Nantes sont en tête de la Ligue A féminine, depuis la fin novembre, et qu’elles figurent désormais dans le clan très restreint des équipes françaises, aux côtés du RC Cannes, du VBC Riom et du Racing Club de France, qui ont eu le privilège de disputer une finale européenne. Cette finale date de mercredi dernier et, malgré la défaite (1-3), témoigne du niveau de performance que peut atteindre le collectif nantais. La force de frappe, avec la paire Amélie Rotar et Taylor Mims auteure de 32 des 49 attaques gagnantes de Nantes, le dynamisme de la libéro Amandine Giardino, le block à l’image de la jeune centrale serbe Hena Kurtagic (4 contres gagnants face aux Italiennes), le talent de Maritt Jasper et la distribution de la Turque Arelya Karasoy ou de la jeune Emilie Respaut font de Nantes un prétendant évident au titre de champion de France.

Dans cette quête, le VMA n’a pas dit son dernier mot et son récent succès enregistré à Paris/Levallois le confirme. Néanmoins, la différence pour le rendez-vous de cette semaine c’est que Nantes, avec deux points d’avance et deux matches en retard sur son premier poursuivant, bénéficie d’une marge d’erreur que les Mulhousiennes n’ont pas. « Pour moi, la différence se situe au niveau de la philosophie de jeu, avoue François Salvagni, le coach mulhousien. En situation optimale Nantes met beaucoup de percussion et à l’inverse, en situation moyenne, assure davantage pour jouer sans faire de faute. Moi, je suis plus agressif et je demande à mes filles de prendre des risques sans tenir compte des dommages collatéraux. Ce qui explique, mais n’excuse pas, la raison pour laquelle nous faisons beaucoup de fautes. Aujourd’hui, c’est Nantes qui a raison… Mais, j’espère que samedi, c’est Mulhouse qui aura raison ! »

En gagnant à Paris, le week-end dernier, le VMA a fait un pas important pour s’assurer la 4e place. Mais l’objectif de François Salvagni est plus ambitieux et, dans cette perspective, il faudra au moins engranger deux points ce samedi.

Silke Van Avermaet au filet, Victoria Mayer à la passe, Léa Soldner en réception et en défense, Christelle Nana pour sa saine agressivité, Isaline Sager-Weider et sa précieuse omniprésence, Annayka Legros pour sa hauteur, Carli Snyder à nouveau efficace aux trois mètres, Julia Casadéi et Enora Danard-Selosse plus solides dans leurs interventions, ont contribué à la hausse des valeurs du VMA au cours de ces derniers jours. Cela d’autant que Jaali Winters et Mija Siftar sont capables de se transcender dans les grandes occasions pour se mettre au diapason des meilleures. Or là, face au leader du championnat de surcroît finaliste européen, il n’y aura pas de plus belle occasion pour se sublimer !

Christian Entz