Un sacré Paris pour le VMA

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Un sport, une ville, un territoire

Archi-favorites pour accéder à la finale de la Coupe d’Europe de la CEV, les Italiennes de Chieri ont été tout près de se laisser surprendre par Paris-Levallois mercredi dernier. Il a fallu 2h10 de jeu réel à la troupe de Giulio Cesare Bregoli, pour se défaire des Parisiennes qui ont mené 11-12 au tie-break avant de perdre un video-challenge (13-12), demandé par les Italiens, le set (15-13) et le match. Or, c’est ce Paris, de surcroît leader de la Ligue A féminine, que le VMA va affronter pour un match d’une importance capitale.

L’enjeu est facile à évaluer. Les Franciliennes peuvent coiffer Nantes, actuellement avec un point et deux matches de retard sur Paris, et donc composter leur billet pour la prochaine Ligue des Champions avant même les play-offs. Quant aux Mulhousiennes, elles amorcent deux semaines décisives pour leur avenir avec ce déplacement à Paris, la réception de Nantes (le 2 mars), la demi-finale de la Coupe de France à Chamalières (le 5 mars) et le déplacement à Béziers (le 9 mars). Pour ne pas être tributaires du résultat de la Coupe de France et des play-offs, il leur faudra se classer impérativement à l’une des quatre premières places de la phase régulière du championnat. Pour l’instant, les Mulhousiennes sont dans les clous mais la menace de Béziers, Terville et du Cannet est bien réelle. Et, sans un minimum de quatre points sur les trois matches de championnat à venir, cette qualification serait en péril.

« Nous allons à Paris pour gagner, ne cache pas François Salvagni, le coach mulhousien. Ce sera très difficile, mais c’est notre objectif ». Le fait que le VMA débarque entre les deux demi-finales européennes des Parisiennes constitue un contexte favorable à condition d’exercer une certaine pression sur son adversaire. Ce que les Mulhousiennes n’ont pas souvent réussi à faire cette saison. En revanche, les coéquipières de Léa Soldner restent sur une prestation beaucoup plus aboutie dans la gestion du money-time à Marcq-en-Baroeul. Et ça, ces dernières en sont conscientes. Victoria Mayer à la passe, Isaline Sager-Weider au service, Léa Soldner en défence, Julia Casadéi en relance, Annayka Legros et Silke Van Avermaet au centre, et Christelle Nana en pointe avec 57 % de réussite offensive, ont été d’une grande efficacité. Quant à Carli Snyder, en délicatesse avec son épaule depuis le début de l’année, elle est à nouveau opérationnelle à temps plein. Pour peu que Jaali Winters et Mija Siftar retrouvent le punch qui a fait leur force, il n’est pas utopique de miser sur une revanche du VMA qui avait mené deux sets à rien lors du match aller avant de perdre au tie-break. Un tie-break dont le score (3-15) hante encore les nuits des coachs et de leurs joueuses… Seule la victoire permettra d’oublier l’affront !

Christian Entz