L’Europe se joue déjà à Aix

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

A y regarder de plus près, Aix porte bien son nom. Dans les rangs provençaux, il y a autant de joueuses haut-rhinoises qu’à Mulhouse sans compter les ex-postières. Certes, Olga Trach, l’ex-capitaine de l’ASPTTM (2014 à 2020) ne sera pas de la partie puisqu’en attente d’un heureux événement. Mais à Aix/Venelles, ce samedi, il y aura Christina Bauer (championne de France avec Mulhouse en 2021 et jeune pro de 2004 à 2010), la libéro ottmarsheimoise Mathilde Schoenauer, qui a fait ses gammes au VBC Kingersheim avant de rejoindre le centre de formation de l’ASPTTM (2013/2014), et Ajla Paradzik, la centrale bosniaque qui a porté le maillot mulhousien la saison dernière.

La lecture du classement laisse apparaître Aix/Venelles à une 10e place peu en rapport avec ses ambitions initiales et la qualité de son effectif. Un rang bien loin de sa demi-finale des derniers play-offs et, même, de son match aller à Mulhouse qui l’avait vu mener deux sets à rien avant de perdre au tie-break. Christelle Nana (19pts) et Carli Snyder (18pts) avaient alors sonné la charge pour les Mulhousiennes pour répliquer à Katerina Zhidkova (32pts) meilleure marqueuse du match. Pour ce samedi, c’est encore la pointue azerbaïdjanaise qui symbolisera la menace provençale si l’on en juge par sa récente prestation, à Levallois, face à la formation parisienne. Avec 45 % d’efficacité offensive et 3 contres gagnants, elle a été la meilleure marqueuse d’Aix/Venelles (16pts) tandis qu’Ajla Paradzik a été la plus efficace (8/10 en attaque, 4 blocks et 1 ace).

François Salvagni est parfaitement conscient du potentiel aixois. « Je ne considère pas Aix comme une équipe de fin de tableau mais, au contraire, comme un adversaire susceptible de poser des problèmes », avoue le coach.

L’IRM de l’épaule de Carli Snyder, passée cette semaine, n’a révélé aucune lésion et devrait amener l’attaquante américaine à se lâcher davantage. Car, pour venir à bout des Provençales, il semble évident qu’il faudra que toutes les Mulhousiennes soient au diapason de Léa Soldner qui a retrouvé toute sa superbe lors des deux derniers matches face à Cannes et Vandoeuvre/Nancy. Compte tenu d’un calendrier très délicat en fin de mois (à Paris) et début mars (Nantes et à Béziers), le VMA doit assurer sa qualification en Coupe d’Europe, dès maintenant, à Aix/Venelles et samedi en huit à l’occasion de la venue de Quimper.

Christian Entz