Le VMA s’attaque au champion d’entrée

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Un sport, une ville, un territoire

Après un voyage sans encombre, notamment grâce au conseiller municipal mulhousien Beytullah Beyaz, turc d’origine, qui a sollicité son consulat la veille pour régulariser un problème de visa qui aurait posé problèmes, le VMA a retrouvé ses derniers quartiers stambouliotes. C’est là que les Mulhousiennes ont fait leurs adieux à la Coupe d’Europe, en mars dernier, face à Thy Istanbul.

Pour son 8e déplacement à Istanbul dans l’histoire de la Coupe d’Europe, le VMA a retrouvé le luxe du Volley-Hôtel. Le Volley-Hôtel, situé dans le complexe de Burhan Felek Vestel Voleybol Salonou, véritable temple de la discipline que les équipes stambouliotes se partagent, est le lieu de rendez-vous incontournable de l’élite du volley féminin continental. A titre d’exemple, le hall d’entrée de cette sympathique « auberge » a vu défiler, en fin d’après-midi de ce mardi, les volleyeuses du Fenerbahçe, championnes de Turquie en titre, les championnes slovènes de Kamnik, au grand bonheur de Mija Siftar qui y a joué la saison dernière, les championnes hongroises de Budapest et les Mulhousiennes. Et, toutes seront en lice, à Istanbul, en l’espace de 24 heures. La plus ovationnée de toute étant Iliena Marin, championne d’Europe en titre cet été avec la Turquie avec staff essentiellement italien. « T’es de retour à la maison » ont, ainsi, été les premiers mots du réceptionniste des lieux à l’attention de la kiné du VMA.

Le match Vakifbank – VMA ne se limitera pas à ces retrouvailles puisque les entraîneurs, Giovanni Guidetti et François Salvagni, sont des amis de longue date et que l’Américaine Ali Frantti, une ancienne de la maison mulhousienne (2018/2019) va croiser son coach de l’époque, Magali Magali, sa compatriote Carli Snyder et sa libéro Léa Soldner.

Pour de nombreuses Mulhousiennes, cette étape sur la rive asiatique au-dessus du quartier d’Usküdar s’apparente à une première. Notamment pour Annayka Legros, Enora Danard-Selosse, Mija Siftar, Melissa Vasi… Pour Isaline Sager-Weider, il s’agit plutôt d’un pèlerinage puisqu’elle a été du voyage en 2010 quand l’ASPTTM a pris un set au Vakifbank à Istanbul. C’était du temps des

Armelle Faesch, Christina Bauer, Anna Rybaczewski et autres Myriam Kloster. Et, ce set, remporté le 17.01.2010, est le seul qui soit à l’actif du club mulhousien sur les rives du Bosphore en sept matches.

La logique voudrait que la longue série de défaites mulhousiennes se poursuive face à un Vakifbank qui n’a plus perdu depuis le 5 mai, date de son élimination au golden set, en demi-finale des play-offs turcs. Depuis, le Vakifbank a gagné la finale de la Ligue des champions face à Eczacibasi (3-1), la Supercoupe turque face à Fenerbahçe (3-2), et a entamé le championnat de manière parfaite avec sept victoires de rang qui le propulsent seul en tête de la Sutanlar Ligi.

Malgré l’énormité de la tâche qui attend le VMA, François Salvagni reste confiant. « Il faut arrêter de se contenter d’être en Champion’s League juste pour y figurer, explique le coach. Aujourd’hui, il faut chercher à exister à ce niveau. Nous avons une équipe qui, physiquement, peut faire quelque chose. Et, si on joue très, très bien, il y a un bon résultat à chercher à Istanbul ! »

Nul doute que Christelle Nana, Carli Snyder, Silke Van Avermaet, Léa Soldner, Victoria Mayer, Jaali Winters et les Mulhousiennes en sont capables. Encore faudra-t-il que les Jordan Thompson, Gabi Guimaraes, Bianca Busa et autres Chiaka Ogbogu l’entendent ainsi !

Christian Entz à Istanbul