L’ASPTTM vise sa première Coupe de France

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L’ASPTT Mulhouse se mesure à Aix/Venelles, ce samedi à 17h au Palais des Victoires, pour une place en finale de la Coupe de France qui sera à l’affiche dès le lendemain (à 18h) face au vainqueur du derby local Cannes-Cannet.

Pour une reprise en douceur, c’est raté ! La saison 2020/2021 commencera par une session de rattrapage d’une importance capitale. En l’occurrence, le final four de la Coupe de France initialement programmé au printemps dernier et reporté en raison de la pandémie du Covid-19 et du confinement qui s’en est suivi. L’implantation de ce final four, à Cannes, et le programme n’ont pas changé. En revanche, le profil des équipes n’est plus le même et donnera lieu à un cas particulier et unique dans les annales de la Coupe de France. Olga Trach, qui avait été l’un des artisans de la qualification mulhousienne pour les demi-finales, aux dépens de Béziers, sera cette fois en face avec le maillot d’Aix/Venelles. « Je prie de toutes mes forces pour que le final four de la Coupe de France soit annulé… Je me suis donnée à fond pour que Mulhouse soit en demi-finale et maintenant il faudrait que je me retourne contre cette même équipe » avait-elle confié en quittant Mulhouse. Le ciel et, surtout, les instances fédérales ne l’ont pas entendue ainsi.

« Il est très particulier de commencer la saison par une, voire deux, rencontres de cette importance, avoue François Salvagni, le coach mulhousien. Ce sont des matches à pression et à sanction immédiate… Cela change beaucoup par rapport à un premier match de championnat, même s’il est toujours important de le gagner, quand il reste une vingtaine de journées pour se rattraper. Là, il y a un trophée à ramener… Et, d’après ce que j’ai entendu, il est important pour le club ! »

Important, est un bel euphémisme pour le club mulhousien qui n’a encore jamais remporté la Coupe de France malgré quatre présences en finale (2000, 2009, 2010, 2012). A chaque fois, Cannes s’est avéré nettement supérieur en ne concédant qu’un set sur les quatre finales : celle de 2010 à Paris.

Pire ! Des quatre équipes qualifiées pour ce final four, l’ASPTT Mulhouse est le seul club qui n’a encore jamais remporté la Coupe de France. Cannes compte à ce jour 20 victoires en Coupe de France pour 24 participations en finale. Entre 1996 et 2014, le RC Cannes n’a perdu qu’une seule finale, en 2002, face au RC Villebon entraîné par Maurico Paes qui venait de quitter l’ASPTT Mulhouse où il a oeuvré de 1998 à 2000. La première participation cannoise en finale date de 1988. Sociétaires de la Nationale 2, Cannes avait réussi l’exploit d’accéder à la finale remportée logiquement par le Racing Club de France (3-0).

En trois finales de Coupe, Le Cannet a signé une victoire, le 21 mars 2015 à Paris, aux dépens de Cannes (3-1 : 25-21, 25-22, 19-25, 25-12). Quant à Aix/Venelles, il a également une Coupe de France dans sa vitrine remportée le 11 mars 2017 à Clermont-Ferrand face à Béziers (3-2 : 12-25, 25-17, 22-25, 25-22, 17-15).

Neuf clubs peuvent se vanter d’avoir déjà gagné la Coupe de France : Cannes (20x,) le Racing Club de France (4x), le VBC Riom et Clamart (2x), Calais, le RC Villebon, Le Cannet, Aix/Venelles et Saint-Raphaël (1x). A l’inverse, l’ASPTT Mulhouse détient le record du finaliste le plus malheureux sans jamais avoir gagné la Coupe. Certes, le VBC Riom a perdu cinq finales mais il a eu le mérite de remporter deux trophées (1991 et 1995). Autant dire et écrire que l’ASPTT Mulhouse a une bonne raison de mettre un terme à cette triste série dans l’histoire de la Coupe de France qui est intimement liée à l’Alsace. La première édition de la Coupe de France, en 1986, et la dernière, en 2019, ont eu lieu respectivement à Colmar et à Mulhouse. Le 31 mai 1986, le CSM Clamart avait battu la VGA Saint-Maur (3-1) et le 3 mars 2019, Saint-Raphaël avait dominé Nantes (3-1). Héléna Cazaute, Madison Bug, Léa Soldner, Léandra Olinga Andela, Manon Jaegy, Megan Viggars, Jelena Novakovic, Ivana Vanjak, Anna Haak, Tessa Polder, et Georgia Lamprousi ont une page d’histoire à écrire, ce week-end !

Article signé par Christian Entz