La leçon anatolienne est à retenir pour l’exercice nantais

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Un sport, une ville, un territoire

Nantaises et Mulhousiennes, qui campent dans cet ordre en tête du championnat, ne pouvaient pas espérer meilleure préparation pour leurs retrouvailles, que celle proposée cette semaine en Coupe d’Europe. À la différence, toutefois, que Nantes n’a pas eue à se déplacer pour accueillir le Fenerbahçe Istanbul en Ligue des champions.

Battues en trois sets (18-25, 21-25, 23-25), les Nantaises n’ont pas connu la même débauche d’énergie que les Mulhousiennes qui ont bataillé deux heures durant face à Kuzeyboru Aksaray. Nul doute que les coéquipières de Léa Soldner ont puisé dans leurs dernières ressources pour rivaliser avec les Turques. Néanmoins, en réalisant une prestation de toute beauté, elles ont surtout prouvé qu’elles étaient capables de grandes choses. Durant trois sets et demi (26-28, jusqu’à 14-12 au 2ᵉ set, 27-25, 25-23), le VMA a soutenu la comparaison, malgré un arbitrage orienté en faveur des Turques, et réalisé une démonstration de force au service et en défense. Il va de soi qu’en servant de la sorte, Mulhouse est capable de faire exploser n’importe quelle réception en France et n’aura à faire face à aucune Anna Lazareva en championnat. Rien ne dit pour autant si les Katelyn Evans, Jessica Kosonen, Valentina Diouf, Aristea Tontai (deux aces au 4ᵉ set), Alejandra Marin et Annayka Legros rééditeront pareille prestation à l’engagement. Mais, même si on évalue la qualité du service mulhousien au-dessus de la normale, il demeure un registre dans lequel le VMA a été en dessous de ses possibilités et lui accorde, de la sorte, une marge de progression. Il est ainsi curieux de constater que le meilleur pourcentage offensif (46 %) a été obtenu dans le set le plus à l’avantage des Turques. Et dans le 3ᵉ set, perdu d’un rien (27-25), l’attaque mulhousienne a enregistré sa plus faible efficacité (38 %) avec un seul point gagnant à l’actif des deux meilleures attaquantes, Valentina Diouf et Katelyn Evans, sur 16 tentatives. Tout cela pour dire, qu’il reste au VMA des possibilités de faire encore mieux. Dans son élan de performance, le VMA a démontré cette semaine, qu’il est en droit de prétendre à la victoire à Nantes !

Christian Entz

 

Gros plan sur les Neptunes de Nantes

Arrivées : Powell (ex-Béziers), Chameaux (ex-Quimper), Jansen (ex-Aix/Venelles), Bennett (ex-Vandœuvre/Nancy), Delic (ex-Türingen, All), Nilsson (ex-Engelholm, Suè), Robinson (ex-Duke U, NCAA), Vidaller (ex-Quimper)

Départs : Karasoy (Fenerbahçe Istanbul), Rotar (Rome), Jasper (Rzeszow, Pol), Ndoye, Mims (Novara, Ita), Keene (Schwerin, All), Kurtagić (Milan, Ita), Lusakic (Voluntari 2005, Rou), Rakotozafy.

Effectif : Ela May Powell (1,83m, E-U, P, 24 ans), Léna Chameaux (1,77m, P, 27 ans), Laura Jansen (1,83m, P-B, A/R, 23 ans), Leïa Ratahiry (1,78m, A/R, 22 ans), Haylie Bennett (1,86m, E-U, AT, 28 ans), Jelena Delic (1,90m, Serb, CC, 24 ans), Julia Nilsson (1,91m, Suè, CC, 27 ans), Jess Robinson (1,88m, E-U, CC, 23 ans), Amandine Giardino (1,72m, L, 29 ans), Stella Vidaller (163m, L, 22 ans).

Coach : Cesar Hernández González (Esp).