Ciao François !

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Une page de l’histoire du VMA se tourne aujourd’hui avec les adieux du coach italien, François Salvagni, qui sera ovationné une dernière fois au Palais des Sports Gilbert Buttazzoni, ce mardi à partir de 18h30, après six années de bons et loyaux services.

Un sport, une ville, un territoire

Quand, à l’été 2019, François Salvagni débarque dans le bureau de l’ASPTT Mulhouse, son premier regard s’est porté sur la photo immortalisant le titre historique de 2017. Il s’est alors juré qu’il ne quitterait pas Mulhouse sans avoir son portrait sur ces mêmes murs aux côtés d’autres illustres championnes mulhousiennes. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce dernier a réussi dans son entreprise puisqu’il aura contribué à ramener cinq trophées majeurs dans une vitrine mulhousienne qui ne comptait jusque-là qu’un titre de champion de France et la Supercoupe de 2017.

Avec deux Coupes d’Europe remportées en 2011, avec les Italiennes d’Urbino (CEV) et en 2016 avec le CSM Bucarest (Challenge Cup), François Salvagni est arrivé à Mulhouse avec des lettres de noblesse qu’il a très vite confirmées. Et sans la crise sanitaire due à la covid et la fin prématurée des championnats à deux journées du terme, il aurait pu remporter son premier titre français dès 2020. Rappelez-vous, l’ASPTT Mulhouse avait alors passé les 24 journées de compétition en tête du championnat sans avoir droit au Graal qu’elle a, pourtant, touché du doigt.

L’année suivante, 2021, fut celle de la consécration et de la frustration… Celle d’un grand chelem avec le titre de champion de France, la Coupe de France, la Supercoupe et le titre honorifique d’entraîneur de l’année pour François Salvagni sans public et sans faste. Le tout à l’issue d’un championnat sans play-offs que l’ASPTTM avait remporté avec 14 points d’avance sur son dauphin, Béziers, mais disputé à huis clos.

Les deux saisons suivantes, 2021/2022 et 2022/2023, furent celles des deux finales perdues face au Cannet avec, pour seul lot de consolation, la Supercoupe 2022. En 2024, ce sont encore des regrets qui ont soldé une saison marquée par trois cruelles défaites : en finale de la Coupe de France face à Nantes et en demi-finales des play-offs, face aux futures championnes de France parisiennes, à l’issue de deux verdicts prononcés au tie-break. Et, pour finir, cette saison 2024/2025 sauvée par la victoire en Coupe de France face à Nantes, mais assombrie par une élimination prématurée en quarts de finale des play-offs à l’issue, encore, de l’ultime match d’appui. Un constat d’autant plus rageant que le VMA présente depuis deux ans le plus gros budget du championnat.

Il n’en demeure pas moins que François Salvagni laisse à son successeur, le Portugais André Sa (ex-Vandœuvre/Nancy), un bel héritage avec une place en finale de la Supercoupe, qui sera à l’affiche à la rentrée prochaine et un ticket pour la Coupe d’Europe de la CEV.

Entraîneur le plus titré du club avec cinq trophées à son actif, il laisse aussi l’image d’une personne attachante qui a marqué les Mulhousiens par sa convivialité et sa sincérité. Ses propos tenus à mon confrère Grégory Lobjoie dans les colonnes de L’Alsace, « je retourne en Italie (à Cuneo) pour la saison prochaine, mais, honnêtement, mon pays ne me manquait pas. J’étais bien en France. Ma famille, en revanche, me manquait… Le club, la ville, les gens que j’ai eus la chance de croiser au Palais des Sports ou ailleurs, tout cela restera gravé en moi » symbolisent son attachement au VMA et à la région.

Bon vent coach et que la chance te sourit à Cuneo !

Christian Entz